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Christian Morin
Christian Morin
60 ans, marié, deux enfants et trois petits enfants.
Né un 4 juillet en région parisienne.
Ecole puis pension jusqu'à 18 ans et le Bac en 1976. Mon objectif : l'école d'officier de marine de Brest.
Les aléas de la vie m'ont obligé à changer de direction, et je suis devenu commercial à partir de septembre de la même année.
Pendant les quarante années suivantes, commercial et marcketing m'ont accompagné et j'ai appris à développer mes connaissances dans le merchandising avec comme mentor de grandes sociétés : Pomona, Nestlé, Findus, Coca-cola. J'ai terminé ma carrière comme directeur commercial et marketing.
LE BRIDGE
Mon frère de cœur, Jo RENOU, m'a invité à découvrir ce jeu au Bridge Club du Roy René à Angers en 1996. Le club m'a accueilli chaleureusement, et j'ai même été initié dès le premier soir sous l'égide de bridgeurs sympas. Mon prof, Laurent LIPSZYC (encore merci) m'a donné les bons principes et surtout il m'a fait comprendre et non apprendre les mécanismes du bridge.
Mon travail m'a éloigné du bridge pendant les dix dernières années. Seuls mes amis du BCRR et une partenaire d'exception, Jacqueline AIRAUD, m'ont permis de garder le contact avec le bridge, puis le travail m'en a vraiment éloigné.
Je suis arrivé au club d'Yssingeaux il y a deux ans après une rupture brutale avec ma vie professionnelle. Après avoir été accueilli par les membres du club je me suis aperçu qu'il y avait un manque cruel de nouveaux bridgeurs, et le nombre de licenciés diminuait naturellement chaque année. Pourtant, à l'extérieur, le club avait une aura d'accueil sans pareil, mais peu s'y déplaçaient.
Je me suis rapproché de Jean, le moniteur et ancien président, il m'a évoqué le « grand » passé du club, et le merveilleux tournoi de juillet. On enseignait le bridge à peu d'élèves chaque année et on les perdait ensuite. Avec Jean, nous avons décidé de renverser la vapeur, mais il a rejoint trop vite le paradis des bridgeurs...
Alors je me suis mis au boulot. J'ai appliqué mon expérience marketing et commerciale au club. En définitive, un club de bridge est une « entreprise ».
La problématique : comment attirer et fidéliser les anciens et les nouveaux bridgeurs ?
J'ai commencé par identifier les types des futurs bridgeurs et je les ai classifiés pour établir mon plan d'action. Une priorité s'imposait : aller au devant d'eux, et non les attendre au club.
J'ai donc créé trois ateliers de bridge autour d'Yssingeaux, contacté les mairies qui m'ont tout de suite apporté leur soutien en nous fournissant une salle, participé aux forums avec nos propres flyers et roll up. Trente élèves nous ont rejoints immédiatement.
Je les ai aussi classifiés, ceux qui apprennent par cœur, et d'autres qui veulent comprendre, ceux qui veulent un tableau, et ceux qui veulent réfléchir, ils sont tous différents. Utilisant l'enseignement de l'Université du bridge, je l'ai adapté à chaque type d'élèves. Si on ne le fait pas, ils s'évaporent. Des documents et des outils ont été créés avec leur participation à l'élaboration. A chaque donne, il faut leur raconter une histoire, soit on perd soit on gagne, mais il y a toujours de la magie.
Bien sûr, le programme est adapté à de futurs bridgeurs compétiteurs mais nos « clients » sont là pour d'autres raisons. Leurs priorités par exemple : faire travailler leurs neurones, trouver un lieu de convivialité, un projet de retraite, ou découvrir un nouveau jeu de cartes.
Bien sûr, nous allons les accompagner vers les compétitions, mais avant il faut qu'ils puissent jouer sereinement. On a créé, comme beaucoup de clubs, des tournois réservés aux débutants, mais on a été plus loin lors de compétitions inter niveaux comme les challenges, dans lesquels une section leur est réservée, et où ils jouent les mêmes donnes mais avec leurs enchères, enfin on les considère, ils jouent parmi les grands dans la même ambiance et enfin ils s'intègrent sans stress ni pression et sans se culpabiliser de gêner « les forts ».
J'ai inscrit après une année de cours vingt sept nouvelles licences au club. Certains ont intégré les tournois de régularité et ils font des performances, en dernier lieu, une paire a gagné la ligne Nord-Sud d'un simultané du ROY RENE !
Cette année, fort de cette expérience et du bouche à oreille, vingt élèves adhèrent déjà aux ateliers du bridge. Nous en créons un nouveau qui ouvrira en novembre.
En deux mots, allez vers les élèves, faites-les participer, protégez-les et surtout ne les envoyez pas au casse-pipe comme des faisans d'élevage à l'ouverture de la chasse !
Un court extrait du fameux questionnaire de Proust pour un peu mieux connaitre Christian :
• Le principal trait de mon caractère ? Généreux.
• La qualité que je préfère chez un homme ? Authentique et spontané.
• La qualité que je préfère chez une femme ? Elles ont toutes les qualités !
• Ce que j'apprécie le plus chez mes amis ? Leur présence à tout moment.
• Mon principal défaut ? Trop exigeant.
• Mon occupation préférée ? Mes petits enfants.
• Mon rêve de bonheur ? Initier au bridge ma petite fille, et avoir le temps de jouer avec elle.
• Quel serait mon plus grand malheur ? Je l'ai déjà vécu...
• Le pays où je désirerais vivre ? La France.
• Ce que je déteste par-dessus tout ? Les joueurs de bridge qui attendent les débutants pour, enfin, faire de bons résultats.