1– Les fits

A – Après une réponse au palier de 1.

2♠ : Fit 4ème 12 à 16 S.
3♠ : Fit 4ème 17 à 19 S.
4♦: « Splinter ». Courte à Carreau et de quoi soutenir à 4♠ (20-22 S).
4♠ : Fit 4ème 20-22 S, pas de singleton.
2♦ : Cue-bid puis soutien.
Soit 4.3.3.3. et 18-19 H (3SA sans intervention adverse), soit main fittée très forte distribuée.

B– Après une réponse au palier de 2.

2♠ : Cue-bid (ne garantit pas forcément le fit).
3♥ : Non forcing, main minimale, trois cartes.
3♠ : Cue-bid à saut, « Splinter ».
Main agréable d’environ 15-16H, soutien de quatre cartes singleton ou chicane dans la couleur adverse.
4♥ : main correcte (14 beaux points environ, pas de singleton).

La grande différence par rapport aux séquences similaires dans le silence adverse :
Le soutien au palier de 3, par l’ouvreur, de la couleur du répondant n’est pas forcing.

 2– Les enchères à Sans-atout :

A – Après réponse au palier de 1.

1SA : 12 à 14 H (garde à Carreau facultative, l’enchère étant « forcée »).
2SA, à saut : 18-19H, au moins un arrêt dans la couleur adverse.
3SA : « Gambling ». Mineure 7ème maîtresse, un arrêt dans la couleur adverse

Remarques :
Lorsque vous détenez cinq belles cartes en mineure, un jeu régulier et un petit doubleton dans la couleur d’intervention, répétez votre couleur mineure plutôt que de déclarer 1SA. (Bien que cette redemande ne promette pas de tenue dans la couleur adverse.)

B – Après réponse au palier de 2

La redemande à 3SA promet 18-19H et un arrêt dans la couleur d’intervention.
La redemande à 2SA pose davantage de problèmes…
En effet, deux paramètres primordiaux sont à prendre en considération :

- Cette enchère promet forcément la tenue dans la couleur d’intervention. Que faire quand on ne l’a pas ?
- Dans le silence adverse, les redemandes à S-A n’ont pas la même valeur.
(Suivant que l’ouverture est mineure ou majeure.)

Les problèmes de zones.

Pour résoudre ces problèmes de zone, imaginez ce qu’aurait été la séquence dans le silence adverse.
Référez-vous à ce qu’aurait promis l’enchère à S-A la plus économique.
Vous connaîtrez alors la valeur exacte de la redemande à 2SA dans la séquence qui vous intéresse.

Après une ouverture mineure.

Exemple :

2SA promet donc de 12 à 14 H.

On peut énoncer une règle :

Quand elle est effectuée sans saut, après ouverture mineure, la redemande de l’ouvreur à 2SA promet de 12 à 14 H.

Après une ouverture majeure.

Le cas général.

 L’enchère garantit de 15 à 17 H. Lorsque l’ouvreur a de 12 à 14 H, il répète sa majeure d’ouverture.

 Cas particulier

 L’enchère ne promet donc que de 12 à 14 H.

On peut énoncer une règle :

La redemande à 2SA après un changement de couleur 2 sur 1 :
- promet un arrêt dans la couleur d’intervention.
- montre de 12 à 14 H après une ouverture mineure ou après 1Maj - 2x - 2y - Passe.
- indique de 15 à 17 H dans les autres cas.

Conséquences.

L’ouvreur doit se résoudre à cue-bidder avec une main faible lorsque l’enchère de 2SA, rendue impossible par l’absence de tenue, ne promettrait que de 12 à 14 H. Dans cette situation, le répondant (qui sait que
l’ouvreur peut-être faible), devra adopter une attitude souple et attendre que son partenaire manifeste un véritable signe de force avant de « s’emballer ».

Exemples :

L’ouvreur ne peut pas répéter ses Cœurs au niveau de 3 (cela promettrait six cartes).
Il ne peut pas annoncer 2SA (12-14 H) sans tenue Trèfle.
Seul le cue-bid à 3♣ permet de s’en sortir…
(Attention, il est tout à fait inhabituel de faire un cue-bid avec une main aussi faible !)

La seule solution envisageable consiste à soutenir les Carreaux.
Mais on ne donne pas une très bonne image de la main…
Il faut donc opter pour un cue-bid à 2♠.

Annoncer 2♠ est « interdit » (bicolore cher), répéter 2♦ est obligatoire, cela ne promet rien de plus…Mais, à défaut de vouloir les répéter (avec quatre petits, par exemple), Sud dirait 2♥.

3 – l’annonce des bicolores

A – Après réponse au palier de 1.

Les notions bicolore cher et économique ne sont pas modifiées par une intervention adverse. Référez-vous à la séquence équivalente dans le silence adverse pour découvrir la bonne enchère.

Face à un « Spoutnik », vous pourrez rencontrer quelques difficultés :

2♥ n’est pas un bicolore cher, l’ouvreur ne fait que fitter les Cœurs promis par son partenaire.
En revanche, si l’ouvreur annonce 2♦, le Contre n’étant pas un appel pour les Carreaux, il dépasse délibérément le palier de répétition de sa couleur d’ouverture et fait donc un bicolore cher.

On peut énoncer une règle :

Si l’ouvreur annonce la ou l’une des couleurs promises par le Contre « Spoutnik », il ne fait que la fitter.
Cependant, s’il annonce une autre couleur, il décrit un bicolore.
La notion de bicolore, cher ou économique, n’est alors pas altérée par l’intervention.

B – Après réponse au palier de 2.

Avant d’annoncer une seconde couleur, l’ouvreur doit toujours se poser une question. « S’agit-il d’une annonce chère ou économique ? ».
Au palier de un, ce problème est assez facile à résoudre, au palier de 2, c’est plus difficile.

Pour s’en sortir, il faut prendre comme référence la définition même du bicolore cher :
« L’annonce d’un bicolore est dite chère si, à son deuxième tour d’enchères, l’ouvreur dépasse le palier de répétition de sa couleur d’ouverture ». Dans le cas contraire, l’annonce est économique.

 Exemples :

 Par conséquent, il s’agit d’un bicolore cher.

 Il s’agit donc d’un bicolore économique.

4 – La répétition de la couleur d’ouverture.

A – Après réponse au palier de 1.

Exemples :

Après une intervention au palier de 1.

 Après un Contre « Spoutnik ».

 Remarque : la répétition à saut de la couleur d’ouverture promet six belles cartes et un jeu de 16 à 18 HL.

B – Après réponse au palier de 2.

Après une ouverture majeure, comme dans le silence adverse, l’ouvreur répètera sa couleur d’ouverture, soit parce qu’il possède une main unicolore, soit parce qu’il ne peut rien faire d‘autre.

 Dans la séquence suivante, Sud pourra tout aussi bien détenir :

Après une ouverture mineure, le problème est presque identique.
La répétition de la mineure ne garantit que quatre cartes.

5 – Les cue-bids.

A – Après réponse au palier de 1.

Les cue-bids émanent toujours d’une main forte avec laquelle aucune enchère naturelle ne convient.

On l’emploiera donc :
- Avec des mains fittées trop belles pour exprimer le fit directement :

- Avec des mains régulières ou semi-régulières.
Ne possédant pas un arrêt suffisant dans la couleur adverse pour pouvoir annoncer les Sans-atout.

B – Après réponse au palier de 2.

Voici les différents critères qui conduisent à utiliser le cue-bid :
- Avec des mains trop fortes pour fitter directement :

 - Avec des mains fortes dépourvues d’arrêt dans la couleur d’intervention :

- Exceptionnellement comme enchère « fourre-tout » (comme déjà vu précédemment) :

C – Le cue-bid à saut après une réponse au niveau de 2.

Comme après un changement de couleur au palier de 1, l’ouvreur utilisera le cue-bid à saut pour montrer une main agréable avec un fit de quatre cartes et une courte dans la couleur d’intervention.
Il s’agit alors d’un « Splinter ».

 Place aux exercices...